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 Lareless Mainella (validée)

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Lareless Mainella
Sergent-Détective
Lareless Mainella


Féminin Nombre de messages : 41
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Âge du personnage : 26
Nationnalité d'origine : irlando italienne
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MessageSujet: Lareless Mainella (validée)   Lareless Mainella (validée) Icon_minitimeMar 27 Fév - 22:50

Identité :

Prénom et nom : Lareless Mainella

Date de naissance :26 aout 1980

Sexe : féminin

Condition: Veuve, pas d'enfant

Métier: sergent détective

Physique :

Cheveux d'un noir bleuté épais et lourds. Habituellement, elle les noue en tresse ou en chignon bas sur la nuque. Dénoués, il lui arrivent au creux des reins raides comme les plumes d'un corbeau. Elle a de grands yeux aux prunelles d'un vert vif et dérangeant serties dans des yeux en amandes, le tout sous des sourcils fournis mais délicieusement dessinés.

le visage en ovale parfait, aux pommettes saillantes et à la machoire trahissant son ascendante italienne. Sa peau mate semble irradier le soleil de la méditerranée et laisse transparaitre son caractère passionné. Un nez volontaire droit et fin ajoute une note décidée tandis que ses lèvres pleines et charnues trahissent une douceur qu'elle n'avouerait à aucun prix.

Taille : 6 pieds piles poil.

Corpulence : Athlétique, ayant toujours excellé dans le domaine physique, elle n'en garde pas moins quelques rondeurs indubitablement italiennes


Courte bio(j'espère que vous en ferez pas des aussi longues)

Fille cadette d'une famille nombreuse de 6 enfants, elle passait ses été à courir pieds nus dans la lande irlandaise et ses hivers à courir pied nus dans les vignes, gobant ici et là du raisin. Comment décrire ses onzes premières années ou, accompagnée de ses frères et soeurs, elle s'asseyait devant le professeur privé pour apprendre son alphabet et qu'elle passait ses soirée à vagabonder librement et à jouer avec ses frères et soeur dans les caves et les batiments viticoles? Du pur bonheur teinté d'insouciante innocente, jusqu'à ses onzes ans.

Elle aurait pu aller dans une autre école que le pensionnat anglais, mais son père y était allé et insista fortement pour que toute sa marmaille y aille. Ainsi débuta une nouvelle manière de vivre très différente.

Ce fut une rude adaptation. Habituée au grand air et au soleil, elle se retrouva dans des classe exigues. Son caractère fonceur se calma légèrement, mais elle développa un fort goût pour l'interdit pour pallier au manque de liberté qui lui était imposé. Elle canalisa aussi une bonne partie de ses énergies débordantes dans les études, pour autant faire honneur à la famille que par prestige personnel. Elle péta des scores dans toute les matières. Si les professeurs avaient su quel genre de double personnalité elle avait, ils l'auraient certainement gardés à l'oeil.

Elle s'acoquina avec Kaitz chez qui elle senti une affinité naturelle. Sans toujours être dans son entourage, elle savait toujours trouver chez lui un ami. A chaque fois qu'elle était à ses coté, elle ressentait une impression de sécurité. Combien de fois cria t elle a Kaitz lors de ses combats contre Nahel : " Mords le... mords-le! " Même si elle savait que Kaitz prenait un malin plaisir a provoquer l'autre gamin, sa loyauté indéfectible envers son ami lui faisait témoigner en sa faveur... parfois même mentir. Elle passait souvent les convalescences du garcon au pied de son lit d'infirmerie, le faisant rire et lui remontant le moral, le faisant rire, lui disant que côté honneur, au moin, il était cent fois meilleur que l'autre..

Il flirtait avec elle comme avec les autres, mais ca ne lui faisait rien. Elle le prenait comme une manière de manifester son amitié. Les hivers devenaient moin ternes avec lui. Les été plus longs et moin ensoleillés. Sans arrière pensée, elle appréciait sa compagnie comme celle d'un ami fidèle à qui il n'était pas toujours nécessaire de parler pour se faire comprendre.

Vie après sa scolarité : Après sa scolarité, elle retourna à sa ville natale, mais s'ennuya ferme, trouvant que ses proches manquaient quelques choses, ils manquaient le piquant de la vie, la cerise sur le sundae... bref... quelque chose d'important à leur vie. Lorsqu'elle recu le téléphone de Kaitz, elle le rejoignit sans hésiter pendant sa tournée du monde. Ne sachant pas trop où se trouver et ne désirant pas tout de suite s'investir dans une instruction de carrière, elle souhaitait explorer avant de se lancer dans du sérieux. Elle savait qu'elle n'aurait pas d'autres chances de goûter la liberté offerte avec ses copains. Les liens se tissèrent serrés avec Kaitz, de qui elle s'éprit avec toute la passion qui coulait dans ses veines. L'intensité de cette relation lui fit autant peur qu'à lui et ils décidèrent alors de se séparer d'un commun (plus ou moins) accord. Elle alla donc commencer sa formation de détective, étant sûre d'y trouver l'action qui manquait à sa vie depuis l'arrêt du tour du monde. Elle y fit la rencontre d'un charmant jeune homme nommé Lucius, finissant de la formation, de qui elle tomba amoureuse profondément. Il n'était pas Kaitz, et elle ne l'aurait jamais voulu ainsi, mais elle tomba sous le charme de son caractère diamétrialement opposé a celui de son ami. . Un an plus tard, ils se marièrent. Au lendemain de l'obtention du diplôme de Lareless, Lucius se fit prendre en tenaille par fort probablement des voyous.

Aucun homme ne pu plus l'approcher à part Kaitz avec qui elle pleura la mort de son mari. Lorsque Kaitz retourna vers une existence plus tranquille, elle commenca à travailler à la police municipale, le sergent détective en place alors venant de prendre sa retraite.


Dernière édition par le Mer 28 Fév - 1:43, édité 2 fois
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Lareless Mainella
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MessageSujet: Re: Lareless Mainella (validée)   Lareless Mainella (validée) Icon_minitimeMar 27 Fév - 23:05

JUIN 97

Un bel après midi d'été, en attente de leur notes, Kaitz et Less sont allés flâner le long du portail

Vêtue d'un tee shirt informe et d'un short tout aussi indéfini, elle fait carrément la gueule. La veille, le garçon pour qui elle a le béguin, un étudiant en terminale, a reçu une blague de Kaitz qui lui était destinée en venant, elle pense, lui parler. Résultat: catastrophique, une engueulade monstre et un espoir déçu. Elle a défendu Kaitz par principe, mais elle lui en veut.

C'est toujours la même histoire, râle t elle. Quelqu'un d'intéressant viens me voir et tu viens te coller comme une sangsue. Comment tu veux que j'attire les garçons si tu es toujours là à me coller aux basques? Je vais devenir vieille fille par ta faute...

Kaitz, insulté, délaisse son appareil photo et se tourne vers son amie.Lla coupe et les vêtements griffés, sans parler de l'aura de noblesse qu'il dégage en permanence, lui donne cent fois plus de prestance que Less.

Quoi ? MA faute ? Non mais ! Si t'étais une vraie fille, les autres garçons finiraient par me péter la gueule, pas se pousser !
Elle donne une taloche dans le vide, chassant une mouche imaginaire puis se tourne vers son ami. Une vrai fille? et c'est quoi a ton avis une vrai fille?
Il lui montre le pétard de l'école, une superbe rousse plantureuse aux yeux d'océan. "Tu vois, ça c une fille. Tu vois, le regard, tu vois le maintient ? Euh.. non, le rire de dinde, tu peux passer outre..."
Less lui jette un regard torve Tu veux que je devienne une cruche sans cervelle?
Même si tu voulais, t'en serais incapable
Elle se penche pour ramasser son sac à dos. Elle ignore le regard de Kaitz qui la détaille quelques secondes.
Nan, y a que quelques trucs pour avoir plus sans le moins... *se comprend lui-même*
Peux-tu être encore moins clair? Le problème c'est pas moi... renchérit t elle, légèrement moins convaincue. Pfff, nan, c'est toi le problème.
Mais c'est quoi qu'elles ont de mieux que moi o grand gourou??? *sarcasme*

il hausse un sourcil et détaille Less des pieds à la tête "de... la classe" De surprise, elle en échappe son sac à dos... Puis lève le menton en geste de défi.

Si tu es si sur de toi, apprends-moi, et si d'ici un an je n'ai pas de petit ami, tu me devras des excuses
ça tiens, si tu veux vraiment, parce que je pourrais faire n'importe quoi, si t'es pas convaincue, j'arriverai à rien...
Son petit sourire aux lèvres, elle accepte le pari et retourne à son sac à dos.

****************************************************

Quoi me démêler les cheveux? m'apprendre a parler et à marcher? Me quoi? Maquiller? T'en fait pas un peu trop la vieux?

Lareless, fidèle à sa promesse, a réussi à avoir la permission de passer l'été au manoir. C'est moins beau qu'au vignoble, mais elle a fait un pari et elle y tient. Evachée sur le divan en compagnie de la silencieuse Samuelle, elle regarde Kaitz, ahurie... Et regrette son pari. Ca ne sera pas de la tarte... Surtout qu’elle a un mauvais feeling provenant de Muelle…

Et ça ne l'est pas vraiment. D'abord la torture des cheveux, il a fallu un peigne et une bonne heure de douleur et un cuir chevelu endolori. Patiemment, son ami lui brosse rebrosse jusqu'à ce que les reflets bleus s'éveillent dans cette chevelure malmenée. Il lui fait ensuite une tresse.

Pour pas avoir à te battre à chaque soir, tu te fais une tresse. Je te montre.
Ou alors tu t’enfonce une tuque sur les oreilles… commente une Sam à la chevelure plumeuse, qui fit glisser la sienne d’une épaule à l’autre comme une rivière liquide…

Ensuite à marcher avec un lourd livre sur la tête. Elle a de la peine à faire trois pas avec ça. Elle lui échappe sur les pieds à vrai dire. Le pire c'est de devoir marcher avec des talons aiguilles. Kaitz doit en enfiler une paire pour lui montrer. Au moment où il dégringole également de ses talons, c’est Sam qui prit la relève, se redressant avec une grâce étonnante et inattendue.

Les leçons de maquillages sont dispensées par Judith, les leçons de bonne manières à table, à tout les soirs pour souper par monsieur Rocstone lui même qui y prend un malin plaisir à lui répéter de ne pas mettre les coudes sur la table. Juste pour faire chier, à la grande satisfaction de Walter, Samuelle montre un savoir-faire impeccable. Elle apprend à apprécier les alcools fins, à entretenir une conversation mondaine. À descendre les escaliers en robe et talons sans se péter les dents comme la première fois. Tous les vendredis soirs, ils sortent en ville pour aller vérifier les progrès de la jeune fille, alors que Muelle reste au manoir pour jouer au échecs avec Sir Rocstone.

D'abord sceptique, elle doit se rendre compte que Kaitz avait raison. Ensuite, elle devient une élève appliquée, tellement appliquée que ses progrès se font à un rythme phénoménal. Elle apprend même plus en regardant les parents de son ami. Tellement qu'un soir, alors qu'elle est en train de s'initier à l'équitation, Walter se sent l'obligation d'avertir son fils.

"Tu sais, Kaitz... c'est bien ce que tu fais avec Less, ça ne peut pas lui nuire... tant que ça reste réel..."
"Han ?"
"J'veux dire, que si tu en fait trop, ça pourrait peut-être lui nuire. C'est pas n'importe qui qui peut traiter d’égal à égal avec ce que tu fais d'elle."
*comprend ce que son père veut dire*
"Ah, mais justement. Less ne mérite pas n'importe qui !"

Un sourire en coin, le père ne peut qu'approuver.

******************************************************************

31 juillet,

Lareless tourne en rond dans sa chambre, ses valises faites, débarassées pour la majorité de ses vieux vêtements et remplies de nouvelles tenues plus féminines. Elle est nerveuse, ca se voit. Muelle n’est d’aucun secours, appuyée contre le cadre de porte, se rongeant les ongles avec application, elle attend : toutes ses affaires et les trucs délaissé par Less enfourné pêle-mêle dans un sac poubelle…

Vêtue d'une robe en coton blanc lui battant les chevilles et des sandales blanches, elle fait très simple, mais ca lui donne un air nouveau en même temp, simple mais distingué. Sa nervosité lui ayant coloré les joues, elle s'est contentée d'une touche de gloss sur les lèvres. elle se demande ce que ses parents vont penser de son changement de look. étant l'ainée des filles, elle est un exemple pour les autres. et son père a toujours été strict sur ce qui est portable. Il faut dire que son apparence, elle ne la soigne que depuis peu.

Un serviteur vient les chercher, sans un mot, la gorge sèche, elle y va, descend sous les yeux ébahis de ses parents les escaliers, bras dessus, bras dessous avec Kaitz... Un silence de mort puis un éclat de voix.

Qu'est ce que tu as fait à ma fille?

Kaitz perd un instant son flegme
"Moi ? Mais j'ai rien fait, j'lui ai même pas touché !"

La mère de Less pose une main sur le bras de son époux et lui murmure quelque chose qui le fait s'empourprer. Il a l'air de friser l'apoplexie, mais se contient. Kaitz de son côté hésite. Lareless attend la colère paternelle, la tête légèrement penchée, le regard de braise, prête à répliquer. Judith, la mère de Kaitz, détend alors l'athmosphère d'une de ces phrases dont elle a le secret.

Elle n'est plus mignonne... elle est belle.

éclat de rire d'Angela, la mère de Less, ce qui lui vaut un regard reconnaissant de celle-ci... Effectivement, on avait oublié l'éducation de cette petite, je vous remercie...Nous ne ferons pas la même erreur avec les autres...elle pousse son époux du coude, un époux qui n'a pas l'air d'accord du tout, qui est sous le choc... N'est ce pas Auron?

*grognement inintelligible*

Et si nous passions à la table? Suggère un Walter affable


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MessageSujet: Re: Lareless Mainella (validée)   Lareless Mainella (validée) Icon_minitimeMar 27 Fév - 23:12

MAI 2002

Une journée chaude du mois de mai... exceptionnellement chaude. En attente du train de vendredi, Kaitz et Less ont trouvé pension chez un gentil couple de fermiers d'âge mûr. En échange de menus travaux, ils sont logés et nourris. Il faut dire que la ferme avait bien besoin d'être retapée. L'un comme l'autre ne rechignent pas devant les travaux à faire, s'y prenant avec application. Ils travaillent en équipe comme ils l'ont toujours fait, exécutant les réparations en un temp record tout en faisant de l'excellent travail. Sous l'oeil d'abord soupsconneux des fermiers, un homme et une femme voyageant ensemble, c'est suspect. Et dire qu'ils sont frère et soeur, ca passe plus ou moin. Leur différences morphologique et l'accent de Lareless sèment le doute. Alors, le frère couche sur le sofa. Mais le couple est hyper gentil, ne les surveille pas sans cesse. De toute facon c'est inutile.

En 4 jours, ils ont réaménagé le poulailler, réparé le toit de la grange, refait la cloture de l'enclos pour les chevaux. Aujourd'hui, ils profitent de la température exceptionnelle pour la peindre d'un blanc éclatant. La camisole de Less lui colle au corp, son jeans est tout taché et troué tandis qu'un foulard antédéluvient de couleur indéterminé lui cache sa lourde tignasse. Il n'y a aucune brise. Même Lareless, habituée aux chaleurs italiennes, trouve cela passablement chaud.

Si au moin on avait une once de vent! Avoir su j'aurais amené des shorts... Je vais laver ca.

Le travail se fait néammoins en un après midi. La jeune femme prend alors les pinceaux et les récipients de peintures d'un Kaitz passablement taché lui aussi. Chaque fois qu'il s'est envoyé une goutte de peinture, il a tente de l'essuyer tout de suite, surtout sur sa peau... sinon il va sentir la térébentine durant des jours... pouvant se permettre de se balader sans t-shirt c'est sur sa peau que les gouttes s'étalent. Il est d'ailleurs en train de tenter d'enlever la peinture qui a dégoutté sur sa main quand il a tenté de repousser une mèche rebelle qui s'est échappé de l'élastique. Il a dû s'en mettre partout...

Il nous reste une nuit, demain c'est le train et après demain, a nous le Caire! Il ne faut pas manquer le prochain son et lumière!

Elle lui fait un clin d'oeil, Lareless est extrêmement de bonne humeur. Courir le monde est de l'adrénaline pure, une pure excitation. Un défi sans cesse renouvelé. Kaitz en était accros depuis quelques années déjà, mais Less venait de découvrir, d'où son excitation. Elle était belle à voir. Chargée des seaux et des pinceaux, elle disparait dans la grange en chantonnant quelque chose d'indéfini. Kaitz, terminant le dernier poteau, la suit du regard. Le fermier en profite pour s'approcher de lui et lui glisse un billet de 20 livres dans la main.

Congé pour ce soir les jeunes... Si vous voulez aller prendre un pot au village Vous avez qu'à piquer à travers mon champ. C'est direct de l'autre coté du boisé au fond. Ya un sentier. Votre travail de cette semaine vaut largement plus... Au fait, surveille ta soeur, elle risque de faire tourner des têtes. Si vous revenez trop tard vous dormirez dans la grange. Je vais laisser la porte de côté ouverte. Ca fais longtemp qu'on ne laisse plus les portes de la ferme ouvertes après minuit. Amusez vous bien.

J'vous promet que j'en prendrai soin, monsieur Goodwind. Mais ce n'est pas nécessaire...

J'insiste, jeune homme. Ah, oui, y'en a largement pour le repas de ce soir, si vous voulez manger au village.

Euh... alors merci bien, dit-il en le glissant dans la poche avant de son jeans.

Lorsque Kaitz entre annoncer la bonne nouvelle à son amie, il la trouve en train de nettoyer les pinceaux au dessus d'une vieille cuve en toussant à cause de la forte odeur de peinture. Cependant, il s'arrête à l'entrée et l'observe. Le vieux avait raison, Less faisait tourner les têtes, masculines surtout. Il avait souvent remarqué les regards posés sur elle et il était fier d'être à ses côtés. En fait, Less était une femme à part. Kaitz, égal à lui même, avait souvent flirté en mots avec Lareless, comme il le faisait aussi avec Muelle, mais il ne poussait jamais vraiment plus loin après le "t'es con Kaitz" et l'éclat de rire qui suivait. Sourire aux lèvres, images dans la tête, il s'approche de la cuve et y plonge aussi son pinceau et entreprend de le nettoyer.

On a la soirée de congé. Goodwind nous a donner 20 livres pour aller s'éclater au village. On a l'air si fauché ?

Moi, je suis fauchée, ça tombe bien. Où il est le billet ? demande Less en se lavant les mains.

Dans la poche de mon jeans, répond Kaitz en présentant sa hanche pour que Less y fouille puisqu'il a les mains dans la cuve.

Il se fige, tandis que Less s'empare du billet. Immobile, il tente de faire disparaître l'effet que ce simple contact amical a provoqué chez lui.

Ça va Kaitz ?

Euh... oui, oui... ça doit être l'odeur...

Mais il sait bien que ce n'est pas l'odeur. Il sait exactement ce que c'est. Eh merde, il sera incapable de penser du reste de la soirée, ça c'est évident. Pour masquer son émoi, il détermine que le pinceau est propre et tend l'autre main pour prendre un chiffon pour y essuyer le pinceau. La gaffe... le chiffon se trouvait de l'autre côté de Less. Alors évidemment, pour le ramener vers lui, il se retrouve tout près de son amie... et comme ils ce sont toujours regardé dans les yeux sitôt qu'ils sont face à face, c'est un regard légèrement fiévreux que Less peut croiser. Qu'a-t-il à risquer de toute façon ? Il n'a qu'un petit mouvement à faire. Dans le pire des cas, elle va le repousser, le traiter de con puis éclater de rire. À y réfléchir une fraction de seconde, c'est bien peu payer. Une gaffe ? Peut-être pas.

Il fait donc ce tout petit mouvement, qui ne lui coûte qu'une infime parcelle d'énergie, pour l'embrasser délicatement. Il le fait doucement, sans même la retenir, puisque sa main droite tient le chiffon et la gauche tient le pinceau. Ce sera un jeu d'enfant de le repousser.

Au regard fiévreux de Kaitz n'est opposé qu'un regard interrogatif. Au doux baiser de Kaitz, Less a un bref mouvement de recul, avant qu'une étincelle ne s'allume dans son subconscient. Elle a un mouvement d'hésitation alors qu'un feu qu'elle n'a encore jamais connu se réveille en elle. Elle se retient de tout geste, se contentant d'étirer le cou pour prolonger ce doux contact le plus longtemp possible, les yeux fermés, toute à la sensation. Après un moment d'éternité les lèvres se séparent. Elle rouvre les yeux, le regard aussi fiévreux soudain que Kaitz. La voix grave et chaude lui murmure tandis qu'elle le regarde dans le fond des yeux.

Tu me fais quoi là?

Il lui fait son sourire charmeur

Ce que je sais si bien faire

Less a un moment de doute. Elle l'interroge doucement, le regard de velours et prometteur, le corp tendu. Elle n'est pas une novice dans le domaine de la séduction, le comportement de Kaitz est explicite, mais il n'avait jamais osé aller aussi loin

Est ce que ca vaut la peine de tout risquer pour ce qui ne marchera peut-être pas?

En s'apercevant qu'elle ne le repousse pas, mais qu'elle hésite, Kaitz y voit une invitation. Abandonnant le pinceau et prenant la peine de s'essuyer les mains, il lui réplique du tac au tac.

Depuis quand on pense avant d'agir tous les deux ?

Tu as parfaitement raison.

Deux mains le prennent et le retournent. Elle l'appuis contre la cuve, presse son corp plantureux contre le sien avant de l'embrasser avec toute sa passion d'italienne. Elle pose ses mains sur ses épaules, y plante ses ongles juste assez pour qu'il en ressente la délicieuse morsure. Elle se retire un peu, le temp de dire, le souffle court et les joues en feu.

J'ai manqué tout ca?

Tu n'as rien manqué, mais tu vas tout découvrir

Lui dit il d'un air équivoque.

Prenant le jeune homme par le rebord de jeans, elle ouvre un box vide, y propulse Kaitz avant de s'y engouffrer. Et elle saute dessus, comme une délicieuse furie du sud. Lorsqu'elle le laisse ressortir, l'heure d'aller au village est depuis longtemp passé. En fait, la lueur de l'aube commence a poindre.

Rattachant ses pantalons, il sort du box, dit d'un air taquin en souriant ingénuement

par chance que le boulot à la ferme est terminé

Il recoit une volée de paille d'une Lareless faussement offusquée

c'est tout ce que tu a à dire Rocstone?

La voyant ainsi, les cheveux défaits et remplis de brins de pailles, le regard fier et provocant, il sourit encore plus et reviens dans le box sans rien dire d'autre. Un instant plus tard, un rire féminin se fait entendre au travers de la grange vide.


Dernière édition par le Mar 27 Fév - 23:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lareless Mainella (validée)   Lareless Mainella (validée) Icon_minitimeMar 27 Fév - 23:19

AVRIL 2003

Après sa rupture avec Kaitz, Lareless s’est réfugiée dans la chambre de Samuelle... Il a toujours été difficile de percer l’intimité de Muelle, celle-ci se montrant très jalouse de ses secrets. Mais pour une fois, une unique fois, c'est Less qui est dans le besoin. Eut égard à la situation, Muelle lui a cédé l’oreiller ; une générosité inhabituelle… Lareless aurait pu rester et partager la même chambre qu'Harkaitz, mais c'est au-dessus de ses forces. En plus d'avoir une peine d'amour à gérer et réapprendre à voir l'homme avec les yeux de l'amitié, elle a quelque chose de plus important à décider. Et justement, elle ne se décide pas.

Sous l’œil inquiet de ses deux amis, elle ne mange pratiquement pas. Au grand dam de sa colocataire forcée, elle ne dort pas, faisant soit des cauchemars ou les cents pas dans la chambre. Tout pourrait assez bien passer sur le compte de la peine, Less étant aussi charmante et enjouée que d'habitude... Mais ils se connaissent depuis trop longtemps pour que la façade ne tienne.

Le premier matin où une Muelle passablement poquée de sa nuit agitée vient pour faire sa toilette, elle se heurte à une porte close. En fait, c'est son gros orteil gauche, sous sa pantoufle rose en forme de lapin, qui heurte la dite porte.

Derrière la porte, des vomissements se font entendre.

C'est comme ça toute la semaine. Less vomissant rituellement à chaque matin. Que Kaitz ne s'en soit pas aperçu n'est pas étonnant, elles sont pas mal plus matinales que lui.

Le 5e matin cependant, Lareless n'en peut plus, le front appuyé sur la porcelaine du bain a coté de la toilette, elle pleure à chaudes larmes. Un bruit sourd indique que quelqu'un vient de s’appuyer contre la porte : « Less, » fit la voix assourdie de Muelle… « Je suis à peu près certaine que tu ne veux pas que ce grand connard le sache, mais moi, est-ce que je peux savoir ce que tu vas faire ? » demanda-t-elle finement avec sa brutalité habituelle.

Il était étrange de constater comme Samuelle pouvait, en de rares occasions, montrer de si belles facultés d’observation et de déduction. Le bruit d'une chasse d'eau se fait entendre et une italienne défaite ouvre la porte. Sam qui était assise par terre, adossée à la porte, bascula dans l’ouverture.

- - C'est si évident que ça?
Ouep
- Tu sais ce qu'il m'a dit? Il m'a dit qu’il y a tant de choses à faire, à découvrir et à risquer qu'il ne se voit pas coincé à la maison avec des obligations!!! Il ne veut rien savoir c'est évident. Et je ne veux certainement pas lui imposer ça. Il resterait avec moi par pitié et finirait par me détester...

Elle s'assied sur le bord du lit. Muelle lui tendit la boite de Kleenex. Less fixe son amie avec ses grands yeux remplis d'eau, elle sait que Samuelle ne dira rien. C’est sa force, aussi insupportable qu'elle puisse être parfois, elle est une force tranquille et immuable, comme le roc ou le granit.

- Il n'y a qu'une chose à faire Samuelle... Mais je n'ai pas le courage de le faire seule. Je ne veux rien t'imposer, mais s'il te plait, aide-moi ! Comment vais-je pouvoir vivre avec ça sur la conscience?

Elle éclate en sanglots...



********************************************************


L'avant comme l'après furent pénible. Less dormit cependant 24 heures d'affilées. Elle se remettait lentement du traumatisme subit. A Kaitz, elle a seulement dit qu'elle était malade. A voir son air, c'était plus que plausible. Et de toute façon, elle doutait que Kaitz se préoccupe d'elle, il sentait la bière à plein nez. Typiquement d'un Kaitz qui se cherche. Mais depuis, elle se murait dans un silence étrange, inquiétant.

Elle ne pleurait plus, mais semblait détachée de tout. Les farces de Samuelle tombaient à plat. Less feignait de dormir quand Kaitz se pointait. Il prenait de ses nouvelles, sans trop insister.

Alors que Less feignait le sommeil, une voix, qui n’était pour une fois, pas empreinte de sarcasme, s’éleva de l’autre côté de son lit…

- Tu sais, tu ne pourras pas l'éviter longtemps.

- Je ne suis même pas capable de me voir dans une glace. Comment veux-tu que je le regarde dans les yeux? Je ne peux même pas lui en vouloir.

- Depuis quand faut-il une raison valable pour en vouloir à quelqu’un?, fit Samuelle avec sa logique implacable…

D’un geste brusque, Samuelle arracha toutes les couvertures du lit. Elle les roula sommairement en boule, et lâcha le ballot par terre… Insensible aux récriminations vitupérantes de l’italienne, Sam lui jeta des vêtements en vrac…

- Mets ça…

- Pourquoi?

- Qui vivra verra !



***********************************************************


Samuelle l'emmène dans ce qui semblait être un hangar à bateau. Ça sentait le poisson pas frais et les algues séchées, alors que leur pas rendait un son étouffé dans l’obscurité, comme si elle marchait dans une épaisse couche de poussière … Less n’eut pas le temps de s’approfondir sur les détails que son ami la poussait d’une main ferme vers la sortie. Dehors la nuit était sans lune, pourtant sous ces latitudes élevés le crépuscule s’étire sans fin et tout le décors était baigné d’ombre, entre chien et loup… Un lac aux eaux calme miroitait à gauche.

Pendant que son amie enregistrait les détails du décor, Sam descendit la pente du terrain pour chercher la rive du lac à tâtons… Un bruit d’éclaboussure fut bientôt salué par une flopée de jurons…

- Tu fais quoi la?

Les pieds dans l’eau, l’index impérieux, la canadienne lui fit signe d’approcher.

-Désigne-moi un caillou… Non, un caillou, pas le soutènement du quai, idiote… s’énervait Muelle.

Lorsque Less eut fait son choix, Samuelle repêcha la pierre désigné et la lui planta dégoulinante dans la main.

- Elle fait ton affaire celle-là ? C’est une bonne pierre… Une pierre de moraine… Les pierres de moraine sont arrachées par les glaciers… expliqua-t-elle du ton bourru, sans insolence, qu’elle n’utilisait qu’en de rares occasions… Il ne te reste plus qu’à t’arracher une partie du cœur, et à tout lui raconter…

- Quoi? S’étrangla Less en regardant Muelle comme si elle était folle.

Lareless hoche finalement la tête, comprenant que même cette folie serait plus douce que le mal qui la ronge. Elle suit les instructions à la lettre, se sentant lentement déchargée d'un poids immense. Pendant des heures, elle confie au minéral, sous l’œil attentif de Muelle, tout ce qui pèse sur son cœur.

*********************************************************



En revenant, Lareless lui fait jurer le secret.

- Samuelle Daae, je veux que tu me jure que Kaitz ne l'apprendra jamais de ta bouche.

Jamais Samuelle n’avait juré quoi que ce fut. Elle s'esquiva à la française.

- Je ne sais pas de quoi tu veux parler.

- Tu le sais... Je veux que tu ne lui dises jamais ce que j'ai fait. Il ne comprendrait pas... Tu le sais, il est con, faut le protéger.

- Il est con, je te le concède de grand cœur… mais il n’est pas stupide…

Il faudrait bien se contenter de cette indifférence… Lareless regarde la pierre un moment, puis la range dans sa poche. Se soulager oui, oublier jamais.

-Alors, ce soir tu fais la petite ou la grande cuiller?



*****************************************************



Sur la table de la salle à manger trône un parchemin où la calligraphie anguleuse de Kaitz est reconnaissable. Visiblement, il est passé durant leur absence, mais n'a pas attendu leur retour. En fait, leur absence a facilité les choses. Devoir s'expliquer aurait été beaucoup moins confortable que de laisser une note...

Le Carnaval de Rio début dans quelque jours et j'ai toujours voulu y aller.
Ce sera grandiose cette année puisque j'y serai.
Je sais pas quand je reviendrai.

Je vous donnes des nouvelles au fil de mes déplacements.

Kaitz


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MessageSujet: Re: Lareless Mainella (validée)   Lareless Mainella (validée) Icon_minitimeMar 27 Fév - 23:25

JUIN 2004

Un beau matin de juin, un Kaitz endormi en train de se servir une tasse de thé reçoit une visite imprévue. Sans lui avoir demandé son avis, une Lareless excitée comme une puce arrive chez lui. En cette belle journée d'été, elle porte un t-shirt ample et des shorts révélant ses longues jambes bronzées. Elle s'arrête un instant, s'appuie sur le cadrage de porte et regarde intensément Harkaitz, les bras croisés.

Eh bien, toujours aussi tardif Kaitz? j'avais pensée que tu te corrigerais depuis l'année passée.

Hii !

Le jeune homme a un sursaut, pivote, manquant s'ébouillanter avec son café. Elle éclate de rire, révélant ses dents blanches. Elle est détendue, calme.

Merde, Less ! Me fais pas ça, je t'en prie !

Allez, cale moi ça ou dépose le, mais j'ai une merveilleuse nouvelle et pour te la dire, j'ai besoin que tout objet potentiellement dangereux soit hors de ta portée.

Kaitz la dévisage, incrédule. Il ne savait pas s'il devait s'inquiéter ou se réjouir. Mais il prit la chance de se fier à l'air rayonnant de Less, mais en obéissant tout de même. Il pose sa tasse de café sur la table et la pousse un peu plus loin. Il regarde autour de lui, dans son environnement immédiat et ne trouve rien d'autre de dangereux.

Ça y est, je t'écoute, dit-il.

Le sourire de la jeune femme s'élargit, elle se lance à son cou et l'enserre. Elle a l'air surexcitée, il adore la voir comme ça. Elle lui dit à l'oreille.

Lucius m'a demandée en mariage, mais à une condition. Ce sera dans 3 mois au plus tard. Alors j'ai une robe à acheter, maintenant. Et tu viens avec moi, ce n'est pas négociable.

Mais pourquoi pas ta mère?

Lui demande-t-il, hébété tandis qu'elle s'engouffre dans la chambre pour aller lui chercher des fringues.

Ma mère n'a aucun goût !

Un instant plus tard, un hurlement féminin retentit dans l'appartement suivit d'une délicieuse rousse qui en sort comme si les démons étaient a ses trousses, à peine drapée dans les draps violets. Il l'avait presque oublié celle-là. Il se lève d'un bond et se jette sur elle avant qu'elle n'ait pu atteindre la porte.

Tout doux, Ann, qu'est-ce qui te prend ? Less a une tête si horrible ? Cette couleur te sied à merveille, mais je doute que Simon apprécie que tu partes avec ses draps. Et tu peux prendre le temps de t'habiller, tu sais... quoique je doute que les gens dehors détestent te voir ainsi... du moins les hommes.

Je... euh... je croyais que c'était... ta femme...

Moi marié ? Argl... dit-il en tirant délicatement sur le drap violet, question d'admirer les courbes délicates de la pétillante rousse et en la serrant contre lui.

L'oeil bleu appréciateur rencontre l'oeil péridot espiègle. Elle comprend rapidement que la femme qui vient d'entrer n'est pas une rivale. Il n'a donc pas menti quand il a dit qu'il n'avait aucune attache. Et d'ailleurs, elle s'en moque, elle a seulement été surprise et paniqué de se faire surprendre par une femme.

Less ressort, du linge dans les bras, riant ferme.

On relaxe, je ne suis pas sa mère encore moins sa femme... Mais j'ai besoin de ton amant aujourd'hui. Jolie voix de soprano en passant. Je présume que vous avez gardé les voisins réveillés ? Bon c'est pas tout ça, mais si on veut y aller avant que ça ferme....

Elle lui flanque le linge dans les bras

Habille toi.

Less, tu voudrais pas d'un avis féminin pour ta robe de mariée ?
Non merci, très peu pour moi les robes de mariée.

Oh... dommage... bon, allons nous habiller. J'vais prendre une douche quand même.

J't'accompagne, ça ira plus vite, non ? Dit-elle d'un air espiègle, l'oeil étincelant.

Ça dépend... je reviens, Less, propre, propre et habillé.

L'oeil gourmand, Kaitz suit docilement la rousse vers la salle de bain, tirant sur le drap juste avant d'entrer dans la salle de bain.

Souriant moqueusement, l'italienne se détourne du couple. Effrontément, Less s'empare de la tasse de thé et va s'évacher au salon... ca risque d'être long, aussi bien prendre ses aises.


*************************************************************

Non... ça te fait des grosses fesses.

Enième robe, énième réponse. Il en reste dix sur le présentoir d'essayage. Lareless est nettement moins enthousiaste qu'à son arrivée. Elle commence à en avoir assez a vrai dire, les étiquettes la grattent, ça prend 10 minutes juste enfiler une robe. Ils ont passé l'après-midi dans la boutique. Une chance, on y trouve de tout les styles. Ça n'empêche pas d'avoir une vendeuse au bord de la crise de nerfs.

Jamais satisfait hein? J'aurais dû emmener ma mère en fin de compte. Elle a mauvais goût mais n'est pas tatillonne comme toi!

T'as voulu que je t'accompagne alors assumes. J'me suis privé d'un corps de rêves pour te faire plaisir, tu vas pas me reprocher de donner mon avis !

T'en a un corps de rêve devant toi et c'est le mien... sale con, lui rétorque-t-elle en levant le menton en un geste de défi amical.

Ouais, t'as pas tort, dit-il en hochant la tête, l'air incrédule, mais Ann, est délicieusement rousse. Et cette robe te donne quand même l'air d'une autruche, réplique-t-il en lui pointant les hanches.

Faussement offusquée, elle rentre en coup de vent dans la cabine, trébuchant dans le rebord de robe. La vendeuse jette un regard noir au photographe qui lui oppose une sourire rayonnant. La jeune vendeuse baisse les yeux et entre rapidement à la suite de sa cliente. Lorsqu'elle sort cependant, c'est avec une robe sublime

Un corset sans bretelle souligne sa poitrine de facon ingénue mais sage tandis que l'esprit coquin de la robe ressort dans l'ourlet asymétrique à plusieurs étages. Les rebords de dentelles superposées donnent volume et mouvement à la robe.

La vendeuse, en voyant l'air du photographe s'illumine. Lui, il s'est levé d'un coup. Il ne dit rien, mais la détaille des pieds à la tête, les yeux ronds comme des billes.

Et alors?

Ça c'est de la robe, fait-il d'une voix rauque.

Je ne sais pas, fait elle en se regardant, j'ai l'impression d'avoir des mouchoirs cousus comme bas de robe.

Répond elle sournoisement en lui jetant un regard en coin.

Non, non, elle est sublime, magnifique ! Elle te va à merveille !

Ah non, on dirait un paquet de jupons cousus ensemble.

J'aime les jupons, répond Kaitz, l'air penaud en se rassoyant. Mais Less semble bien décidé à ne pas prendre celle-là.

Essayons en une autre, dit elle au grand dam de la vendeuse, dont le visage se décompose soudain. .

elle retourne dans la salle d'essayage. Dans la cabine, elle dit à l'employée.

Mettez la moi de côté je vous prie. Et pas un mot de ceci a mon ami. Je veux en avoir une de réserve, au cas ou la première serait gâchée. Devant l'air de la vendeuse, elle expliqueJ'ai une amie experte des catastrophes, alors je prends des précautions.

Les essayages reprennent alors de plus belle. Trois robes plus tard, qualifiées dans l'ordre de trop courte, pas assez décolletée et d'un éclat de rire, elle sort, avec ceci sur le dos.

http://www.hervemariage.com/big/images/cyclamen.jpg

En la voyant tirer le rideau, le visage de Kaitz s'illumine. Il hésite tout de même avant de se prononcer, mais en voyant le sourire qu'elle affiche, il se dit que celle-ci lui plaît.

T'es capable de marcher, même si elle est si étroite ?

Évidemment que j'peux, réplique Less en faisant quelques pas.

Le regard bleu de Kaitz devient acéré, tandis qu'il observe attentivement la démarche de Less et le mouvement de la robe. Un sourire en coin se dessine.

Y'aura des jaloux en te voyant avancer vers l'autel. J'en connais un qui va défaillir. Impossible qu'il n'ait pas envie de te...

J'l'a prend ! lance joyeusement Less, au grand soulagement de la vendeuse qui affiche enfin un sourire de victoire... Elle s'interroge sur le caprice de cette cliente, qui veut deux modèles de robes différentes, mais ne pousse pas plus loin sa réflexion. Ca lui fait deux ventes pour l'après-midi. Sa journée est faite.

Kaitz porte alors son regard sur une robe de bal en soie moirée orange au fond de la boutique. Un flash lui traverse l'esprit. Il porte son attention sur Less en train de payer le dépôt pour sa robe.

Et Muelle?

Less a un sursaut, se tourne vers son ami. Elle comprend immédiatement.

si on la laisse choisir ca sera horrible!

Kaitz se dirige d'un pas décidé vers le présentoir et lui montre son choix . Convaincre Samuelle de la porter ne sera pas facile, mais au moin elle ne mettra pas n'importe quoi.

Elle hoche la tête. D'un air assuré, servant son sourire le plus charmeur, il dit à une vendeuse désormais enchantée.

Je la prend.


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MessageSujet: Re: Lareless Mainella (validée)   Lareless Mainella (validée) Icon_minitimeMar 27 Fév - 23:30

VENDANGES 2004

Une merveilleuse matinée d'été. Dans le vignoble, les hommes et les femmes ceuillent le raisin selon la méthode ancestrale. Avec de gros panier sur le dos, de grands chapeaux de pailles sur la tête.

Lareless est retournée dans sa famille pour la semaine précédant son mariage avec Lucius Seluj. C'est lui-même qui l'a suggéré. Elle pense plus qu'il l'a éloignée pour qu'il puisse accomplir une enquête délicate sans trop de soucis avant qu'ils se marient. Elle n'est pas inquiète. Mais sa soeur Sakara, avec son grand coeur a décidé de lui analyser son comportement.

-Tu sais, je ne suis pas sûre que ca soit bien... Tu sais, il t'aime vraiment.
-Je sais que Lucius m'aime.

Les deux femmes sont côte a côte, Less portant le panier que sa soeur, enceinte jusqu'aux yeux, rempli. Sakara, étrangement, est une pure blonde aux yeux bleus. Cependant, malgré la douceur émanant de sa soeur, elles partagent le même bagage génétique, il est sûr, sauf que la nature a été plus généreuse pour Lareless. Les yeux bleus rencontrent les yeux verts. Sakara a un ton plus qu'agacé.

-Je ne parle pas de lui! *devant l'air perplexe de Lareless, elle continue* de Kaitz! Il est si mignon et quand il te regarde des étoiles dansent devant ses yeux.

Lareless éclate de rire. Son rire tellement sexy

-Quand il regarde toute les femmes il a des étoiles dans les yeux. Ce n'est pas représentatif... Tu te trompe Sakara. Voyons, Kaitz et moi nous serons toujours amis. Ca ne nous empêche pas de trouver l'amour. Il a ses maitresses, j'ai Lucius. Je veille a ce qu'il ne chope pas problèmes, Il veille a ce que mon tempérament ne me cause pas de problème. Quoique je suis sûre qu'il ne trouve pas ca désagréable.

-Ce que vous êtes aveugles! Vous êtes un vieux couple, ca saute aux yeux. Tout le monde le voit sauf vous!

Continuant a débiter ses âneries sur les vertues d'un couple tel que le leur, Sakara continue sa besogne. Deux grappes atterrissent dans le panier avant que Lareless se retourne. En colère, elle prend sa soeur par les bras. Son visage sombre s'approche à un pouce de celui plus clair de sa frangine.

-Ecoute moi bien Sakara. Mêle toi de tes affaires. Je n'épouserai jamasi Kaitz pour la simple et bonne raison que ca nous consumerais tout deux on n'est pas fait pour vivre ensemble c'est clair?. Tu ne peux pas savoir! J'aime Lucius autant que Kaitz, quoique différemment. Ca ne se compare pas. Kaitz est celui sur lequel je pourrai toujours compter si ca foire quelque part. Lucius sera toujours la pour m'ancrer, me protéger, m'aimer non pas comme amie, mais comme je dois l'être en tant que femme. Lucius est tout ce que Kaitz n,est pas et vice versa. C'est pour ca que je les aime tout deux! Maintenant tu m'excuseras, mais tes conneries d'analyses garde les pour toi.

Les yeux pleins de larmes, Sakara dit doucement.

-Pourront ils chacun te partager?

Une claque retentissante se fait entendre. Lareless ne supporte pas de se faire remettre sous le nez l'amère déception qu'elle a eue quand elle a réalisé que elle et Kaitz c'était hyper dangereux.

-Tu n'a pas le droit tu entends? Une femme ca ne se divise pas. La loyauté non plus! J'aime Lucius de tout mon coeur. A la place de te pencher sur mon cas tu devrais te pencher sur le tien. Trouve toi un mec stable et sacre moi patience. Pour ton petit.

-Mais

-Ta gueule ou je t'en flanque une autre. N'ose plus jamais remettre en doute mes sentiments face a mon futur. As-tu compris? Nous nous AIMONS A-I-M-O-N-S. Ca ne viens pas du cerveau mais des tripes, ca ne s'explique pas ca. Tu ne comprendra jamais

Sakara, en larmes, se dirige vers la maison. Le bruit sourd d'un panier posé par terre se fait entendre tandis qu'une Lareless en furie se dirige vers le boisé pour marcher un peu.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Plus loin, Kaitz et Muelle travaillent aussi à la collecte des raisins. Enfin, ILS travaillent est un bien grand mot. Kaitz, ne portant que ses jeans et ruisselant de sueur travaille pendant que Muelle, fraiche et dispose, pied nu dans la terre, ses babouches dans les poches arrière de ses short, se bourre la face de raisins. Mais bon, peu importe, ils ne font que donner un coup de main et bavardent de tout et de rien, joyeusement. La journée est propice à bavarder légèrement, la chaleur est agréable, le soleil réconfortant, les oiseaux chantent et ils sont entre amis.

- Tu pourrais pas m'aider un peu ?
- Je t'aide, je t'aide, je tiens le panier, affirme Muelle avec une mauvaise foi scandaleuse tout en rotant du raisin.
- Ouais, merci, c'est adorable de ta part, ironise Kaitz tout en poursuivant sa besogne.

C'était souvent come ça avec Muelle lorsqu'il y avait une tâche à faire qui ne lui plaisait pas particulièrement. Mais bon, c'était habituel et Muelle était têtue. Il n'arriverait pas à lui faire lever le petit doigt s'il ne trouvait pas une menace adéquate. Mais quelle menace pouvait-il lui faire à cet instant ? Il devait y réfléchir.

Leur tâche est soudainement écourtée par la voix colérique de Less. Samuelle et Harkaitz se jettent un regard, puis le son de la claque les fait réagir. Ils abandonnent leur tâche et se dirigent rapidement vers la rangée d'où provient la voix de leur amie. Kaitz s'arrête brusquement en entendant les propos de Less. Muelle lui lance un regard étrange. Kaitz n'ose plus avancer. Sortant de la rangée de vignes, Sakara les croise.

- Sakara, qu'est-ce qui se passé ? questionne Kaitz d'un air presque innocent.

Sakara n'a sans doute pas comprit, elle rentre sans même leur jeter un regard, la joue bien marquée des cinq doigts de Lareless. Il peut voir qu'elle y a été relativement en douceur. d'habitude c'est a coup de poings qu'elle riposte. Comme un homme. Il marche jusqu'à la rangé d'où est sortie Sakara et il ne voit que Less qui s'éloigne à grands pas.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Lucius Seluj, le promis de Lareless, revenu et voulant lui faire une surprise, se fait bousculer par Sakara qui ne le reconnait pas à travers ses larmes. Emu jusqu'au coeur devant l'aveu plus que spontané de sa dulciné malgré les événements percutants, il reste planté là à la regarder s'en aller de sa démarche féline et provocante avant de disparaitre dans les sous bois.

Il voit un Kaitz gêné, lui tend la main avec un immense sourire et se présente.

- Harkaitz Rockstone je présume ? Lucius Seluj, Lareless m'a toujours tellement parlé de vous...

- Effectivement, en personne. Je dois avouer que je connais quelques uns de vos faits et gestes, répond Kaitz en lui serrant la main, souriant mais le regard porté vers les sous-bois.

- Elle vous inquiète ? demande Lucius, soudainement sérieux.

- Non, non, pas du tout... répond Kaitz, un peu intimidé par la situation, ne voulant pas inquiéter Lucius. Il se retient de suivre Less pour ne pas avoir l'air d'évincer Lucius. Elle va revenir quand elle ne sera plus fâchée...

- on est mieux de la laiser seule si on ne veux pas y goûter aussi. Elle ressortira quand elle sera prête... Elle griffe!

Renchérit Lucius d'un air mi figue-mi raisin.

Il essaie de prendre un air désinvolte, mais ce qu'il a entendu et en présence de Lucius le gêne terriblement. Rarement on peut voir Kaitz qui essaie de s'éffacer, mais en ce moment, c'est bien le cas. Surtout vu le nombre d'employés du vignoble qui se montrent la face au bout de chaque rangée... ils en ont visiblement entendu beaucoup. S'il pouvait se cacher derrière les feuilles de vignes, il le ferait. Samuelle qui était jusqu'alors restée en retrait, lui planta le panier dans les bras, sans cérémonie, avec la brusquerie qui la caractérise...

- Va porter ça, tu veux... fit-elle presque distraitement, ses yeux d'or sondant les traits de Lucius...

Samuelle connaissait Lucius depuis très longtemps. Ils se connaissaient sans doute d'avantage que Less et Kaitz pouvait le soupçonner... Pourtant, Sam s'était montrée d'une réserve inhabituelle avec lui ces dernier temps. Il est difficile de se retrouver confronter sans savoir où on en est... Voilà une occasion rêvée de faire le point sans que d'adorable mais encombrant amis viennent surprendre une confidence...

-Lucius, ça me fait plaisir de te voir! dit-elle en posant ses mains gluantes de jus de raisin sur les manches blanches de sa chemise... J'ai des tas de chose à te raconter! Kaitz et moi avons trouver un rang de raisin particulièrement sucré là bas... Je vais te montrer! ajouta-t-elle en l'entrainant dans les vignes avec un manque d'à propos affligeant...

Avec appréhension, le jeune enquêteur la suit sans résister. Avec Samuelle Daae de toute facon c'est inutile.
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Nelson R. Jumpaway
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Validée, bien sûr... hehe
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